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vendredi 7 juin 2013, par
Affaire Tapie : bataille politique sur le sort du PDG d’Orange
A quelques jours de son audition dans l’affaire Tapie, prévue lundi 10 juin, le patron d’Orange, Stéphane Richard, est déstabilisé. Il n’a pas encore été entendu par les juges que son avenir donne déjà lieu à une bataille en coulisses. Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, l’affirme : s’il est mis en examen, M. Richard ne pourra pas rester PDG d’Orange, dont l’Etat possède encore près de 27 % du capital.
« Si Stéphane Richard est mis en examen, il lui sera difficile de rester. Jérôme Cahuzac a démissionné alors qu’il n’était pas mis en examen. Nous devons tous être exemplaires, ministres et patrons de grandes entreprises publiques », déclare le ministre au Monde. M. Montebourg fait savoir qu’un successeur sera en état d’être nommé si M. Richard, arrivé à la tête de l’ex-monopole des télécommunications en 2009, devait partir.
Un proche de François Hollande s’inquiète aussi de l’avenir du patron de l’opérateur : « dans cette affaire, il va falloir un fusible. Pour raison d’Etat, personne ne veut inquiéter Christine Lagarde à la tête du FMI et en plus elle s’est bien défendue... »
Contacté jeudi 6 juin au matin, M. Richard, en plein séminaire avec 1 200 cadres de l’opérateur de télécommunication, réagit vivement à ces propos ministériels. « J’ai eu l’assurance de François Hollande que je resterai à mon poste, et aussi celle de David Azéma, le patron de l’Agence des participations de l’Etat . C’est vraiment irresponsable d’agiter ainsi les esprits, au risque de destabiliser un groupe de 170 000 salariés dans le monde », confie-t-il, assurant, dans la foulée, qu’il allait demander des réassurances « tout de suite » au chef de l’Etat. « Ma position personnelle, dans l’affaire Tapie, c’est qu’elle n’a rien à voir avec mes responsabilités à la tête d’Orange ».
En France on préfère des sociétés naines que des champions mondiaux.